Les frappes s'intensifient, Gaza coupée en deux, la Jordanie largue de l'aide... Le point sur la situation au Proche-Orient

par A. Lo. avec AFP
Publié le 6 novembre 2023 à 7h30, mis à jour le 6 novembre 2023 à 7h44

Source : JT 13h WE

De violents combats font rage dans le nord de la bande de Gaza entre le Hamas et l'armée israélienne.
Ces combats au sol s'accompagnent de "frappes significatives", selon Tsahal, qui affirme en avoir tiré 2500 depuis le 27 octobre.
Retour sur les principales informations liées au conflit de ces dernières 24 heures.

Violents combats. Dans le nord de la bande de Gaza, l'armée israélienne poursuit son opération pour tenter de détruire le centre de commandement du Hamas. "Nous frappons le Hamas, et nous progressons bastion après bastion, suivant notre plan, dans un effort systématique pour démanteler les capacités militaires du Hamas", a déclaré le porte-parole de l'armée israélienne, Jonathan Conricus sur la chaîne CNN ce dimanche 5 novembre dans la soirée.

Ces combats au sol sont rudes et s'accompagnent de "frappes significatives", selon l'armée israélienne, pour déloger des combattants du mouvement islamiste palestinien, retranchés dans un réseau de tunnels. 2500 ont été tirées depuis le 27 octobre, selon Tsahal.

"Un cessez-le-feu humanitaire immédiat"

Demandes de cessez-le-feu. Ces bombardements touchent durement les civils, y compris dans le sud du territoire. Le dernier bilan officiel du ministère de la Santé du Hamas comptabilise 9770 personnes tuées, dont la moitié sont des enfants, dans les bombardements israéliens contre Gaza depuis le début de la guerre.

Face à un bilan de plus en plus lourd, les dirigeants des principales agences de l'ONU ont publié un rare communiqué commun pour exprimer leur indignation. "Nous avons besoin d'un cessez-le-feu humanitaire immédiat. Cela fait 30 jours. Trop c'est trop. Cela doit cesser maintenant", ont-ils écrit, appelant aussi le Hamas à libérer les plus de 240 otages emmenés dans la bande de Gaza le 7 octobre après son attaque sur le sol israélien qui a déclenché la guerre.

La Jordanie largue de l'aide médicale. Le roi de Jordanie Abdallah II a annoncé le largage tôt lundi matin d'une aide médicale d'urgence à Gaza, destinée à un hôpital de campagne jordanien. "Les membres intrépides de l'armée de l'air ont largué à minuit une aide médicale urgente à l'hôpital de campagne jordanien de Gaza", a déclaré le roi sur X (anciennement Twitter), ajoutant : "C'est notre devoir d'aider nos frères et sœurs blessés dans la guerre contre Gaza. Nous serons toujours là pour nos frères palestiniens".

"Aide humanitaire vitale". De son côté, le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken, dont le pays est opposé à un cessez-le-feu qui avantagerait selon lui le Hamas, a rappelé "l'engagement des États-Unis pour la livraison d'une aide humanitaire vitale" à Gaza, lors d'une visite impromptue à Ramallah, en Cisjordanie occupée. Il a aussi appelé à l'arrêt des "violences des extrémistes" contre les Palestiniens sur ce territoire qui a vu une résurgence de violences depuis le 7 octobre. Plus de 150 Palestiniens y ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre, selon l'Autorité palestinienne. De son côté, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, devant Anthony Blinken, a dénoncé "la guerre de génocide" menée selon lui par Israël à Gaza.

Les craintes d'une extension du conflit

La situation au sud Liban. Les craintes concernant une extension du conflit sont toujours fortes. Dimanche, un journaliste au Liban a perdu quatre membres de sa famille, dont trois enfants dans une frappe israélienne contre la voiture dans laquelle ils circulaient. Peu après, le Hezbollah libanais, pro-iranien et allié du Hamas, a annoncé avoir tiré des roquettes Katioucha sur Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, en représailles à ce "crime sauvage".

Alors que les échanges de tirs quotidiens à la frontière avec le Liban font craindre un débordement du conflit, le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé sur CNN que la position israélienne "a été très défensive. Nous n'avons fait que répondre aux attaques du Hezbollah". Depuis le 7 octobre, 81 personnes ont péri du côté libanais, selon un décompte de l'AFP, dont 59 combattants du Hezbollah. Six soldats et deux civils ont été tués du côté israélien.

L'influence d'Erdogan. Dimanche, le président turc Recep Tayyip Erdogan a, lui, indiqué que son pays "travaillait en coulisses" avec ses alliés régionaux pour tenter de garantir un flux ininterrompu d'aide humanitaire à Gaza. Dénonçant "le massacre immoral" à Gaza, il a coupé tout contact avec le Premier ministre Benyamin Nétanyahou et rappelé l'ambassadeur d'Ankara en Israël. Il a aussi décidé de ne pas rencontrer Anthony Blinken, attendu ce lundi à Ankara.


A. Lo. avec AFP

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